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A.  S.  F.  D.

Association de Sauvegarde de la Forêt et des Dunes de la Côte d'Opale

 

 

 

 

 

 

 

a.g. 07: rapport Sylvain GOUZ

                         

                                             

Rapport du président

Je débuterai ce rapport par l’évocation avec émotion de notre ami Roger RAMBAUD qui s’est éteint voici quelques mois. Vous vous souvenez sans doute de sa présence à nos côtés à cette tribune toutes ces années passées. Roger était d’une certaine façon l’âme de l’ASFD. C’est lui en effet qui, en 1999, a voulu réveiller l’ASFD mise en sommeil pour quelques années suite aux conflits internes provoqués en son temps par le projet « Pierre et Vacances » sur la pointe Nord. Pour lui redonner force et vigueur, il n’a rien trouvé de mieux que de venir me voir et me proposer de l’animer. J’ai hésité, puis fini par accepter et par me prendre au jeu…

Je me remémore cela avec d’autant plus d’émotion que Roger qui était donc vice-président de l’ASFD, nous a toujours encouragé, appuyé et approuvé dans toutes nos initiatives.

Il était particulièrement sensibilisé aux problèmes de l’eau, d’assainissement, de station d’épuration… et souhaitait que nous organisions un grand colloque autour de ces thèmes qui moins publics que d’autres peut-être sont une clé essentielle de la sauvegarde de l’environnement. Nous gardons en tête cette préoccupation tout comme le souvenir de l’intelligence et de la gentillesse de Roger.

D’une Assemblée l’autre quoi de neuf ? Le bureau de l’ASFD a sacrifié à la rituelle invitation du Maire à venir dans son bureau. Ces rencontres formelles ne font avancer aucun schmielblick, autrement dit au-delà des échanges plus ou moins musclés -très musclés concernant toujours le projet de lotissement dunaire WHITLEY 3- au delà donc, rien de bien nouveau. Si ce n’est que, en février dernier, suite à l’adoption par le Conseil municipal d’une nouvelle mouture du projet de Plan Local d’Urbanisme, nous avons pris l’initiative, comme la loi nous y encourage, de nous imposer comme interlocuteur à propos de ce projet et nous avons pu dire à Léonce Deprez tout le mal que nous pensions de certaines dispositions prévues, à savoir, notamment, la perspective d’un port sur la pointe nord, l’aménagement (partiellement en cours) des surfaces de l’ancienne petite piste de l’aéroport, -j’y reviens dans un instant- et toujours l’urbanisation de la zone dunaire WHITLEY 3.

La loi nous engageant à être concertés autant que nécessaire sur le projet de Plan Local d’Urbanisme nous ne manquerons pas de renouveler l’exercice certes inutile à brève échéance mais qui pose des jalons pour une contestation ultérieure plus formelle.

Je reviens en quelques mots sur le projet d’aéro-collège qui commence à être mis en œuvre. C’est en novembre dernier que contre toute attente, le préfet a fini par donner son feu vert, c’est-à-dire accorder un permis de construire pour cet ouvrage extravagant.

Malheureusement, le droit français ne prévoit aucune voie de recours contre l’extravagance ou la bêtise: que des collégiens et leurs professeurs soient soumis aux nuisances sonores et aux pollutions chimiques engendrés par l’aéroport, le code de l’urbanisme s’en moque. Nous avons donc du formuler un recours sur la forme et le fond de ce permis de construire, et il y avait matière. Recours gracieux d’abord auprès du Préfet qui a maintenu sa position et donc recours contentieux auprès du tribunal administratif qui est en cours. Les travaux se poursuivent néanmoins car nous n’avons pas souhaité introduire un référé. Mais nous avons bon espoir de les voir suspendus sous peu, suite au jugement du tribunal.

N’étions nous pas sorti de ce dossier qu’un autre se présentait : l’affaire des parkings et du stationnement de surface. Vous êtes, j’imagine, tous bien informés sur cette affaire qui voyait la municipalité du Touquet faire justement affaire avec un groupe spécialisé lui concédant pour plusieurs dizaines d’années le produit du stationnement en surface contre la construction de parkings en ville. Ce projet qui a vu une levée de boucliers assez impressionnante a été annulé par le tribunal administratif pour non respect de la concurrence dans les appels d’offre. Mais le Maire entend bien remettre le couvert dans quelques semaines.

L’ASFD ne s’est pas associée au cartel d’association constitué à cette occasion. Non pas que nous approuvions ce projet –notre hostilité a été rendue publique- mais parce que nos motivations étaient précises et spécifiques et que les autres associations refusaient de les prendre en compte.

Notre contestation tient au fond de ce projet. Nous sommes favorables à des parkings mais en aucun cas sur le front de mer -ce qui génèrerait encore un accroissement des flux et reflux automobiles-. Nous pensons en outre qu’un tel projet doit s’inscrire dans la vision d’un plan de circulation à moyen terme et s’intégrer dans une prospective de transport multi modes : voitures, navettes, vélos… or cette vision ou cette étude large est inexistante si j’en crois des propos récents de … Daniel Fasquelle devant l’assemblée générale de l’UPRAT.

Une évidence s’impose : si l’on veut fluidifier un peu le trafic automobile dans le centre ville, il faut des parkings de retenue en amont : par exemple sur la petite piste de l’aéroport à la place du complexe hôtelier envisagé, voire devant l’Hermitage, avec des transports en navettes gratuites et des prêts de vélos qui permettent de rallier le centre. Cette démarche de parkings de retenue est mise en œuvre aujourd’hui dans la plupart des villes touristiques.

Et puis ce plan de circulation mérite d’être mis en relation avec un projet plus global : Quel Touquet pour demain : un Saint-Tropez du Nord qui attire à toute heure le maximum de touristes de passage ou une station balnéaire qui favorise le tourisme de villégiature (et freine donc le tourisme de passage) ? De ce choix découlent de nombreuses modalités en termes de modes de transport (et de tarification du stationnement) mais aussi en termes de parafiscalité ou d’abonnements sportifs par exemple.

Enfin, et peut-être surtout, nous sommes résolument hostiles à cette forme de gouvernance municipale qui consiste à sortir les projets tout ficelés du tiroir comme le magicien un lapin de son chapeau. Le Touquet n’est pas une principauté, et les Touquettois ne sont pas des sujets qui attendraient tout du monarque absolu.

A défaut de consulter l’ensemble des citoyens -ce que l’autorise pourtant à faire la procédure du referendum d’initiative local dont il fut l’ardent avocat à la tribune de l’Assemblée nationale- le Maire du Touquet pourrait à tout le moins organiser une concertation avec les associations. Concertation dont il se ne cesse de se targuer, mais dont nous n’avons jamais vécu la moindre esquisse.

Mais cette affaire de parking, tout comme le projet de Plan local d’urbanisme m’amène à aborder un chapitre plus proprement politique. Les dernières élections municipales ont eu lieu en 2001. Normalement, le mandant municipal est d’une durée de six ans. Et donc, en principe, les élections municipales auraient du se tenir au printemps 2007. Pour cause d’embouteillage électoral, le Parlement a décidé en toute légalité de proroger les mandats municipaux d’un an. Pour autant cela ne va pas sans poser un problème de légitimité : un maire en fin d’un mandat qui a été prorogé par accident, soutenu par un conseil municipal finissant, dispose-t-il de l’autorité morale suffisante pour engager sa commune sur des projets lourds qui grèveraient pour des années la marge de manœuvre de ses successeurs ? La question vaut d’autant plus d’être posée qu’en 2001 aucun des projets qui font problème aujourd’hui ne figurait dans la plate-forme électorale de l’équipe municipale élue.

Pas de referendum d’initiative locale, pas de concertation avec la société civile, une partie des conseillers municipaux dont on me dit qu’ils sont eux-mêmes en proie à quelques doutes, vraiment l’occasion est trop belle : il faut mettre à profit la campagne électorale des municipales pour débattre de ces grands projets : l’urbanisme et l’architecture au Touquet (dans le cadre du futur Plan Local d’Urbanisme), l’avenir des terrains de la petite piste de l’aéroport, l’aménagement de la pointe Nord, la circulation (piéton auto, vélo… cheval), la protection de la forêt au-delà des vœux pieux (ce qui veut dire une reforestation de certains espaces)…

Je ne me veux en aucun cas exhaustif, puisque ce va être maintenant votre travail, notre travail commun, que d’apporter vos idées à ce qui sera la « charte de l’avenir » que l’ASFD présentera et défendra auprès de chaque tête de liste aux municipales. Nous revenons sur cette initiative dans un instant.

Mais en attendant et je conclurai mon propos par cet appel auxquels je vous demanderais de souscrire tout à l’heure : « S’il vous plaît mesdames, messieurs les élus municipaux, pensez à l’avenir du Touquet, acceptez d’être modestes. A quelques mois de la fin de votre mandat gardez vous d’hypothéquer l’avenir. Respecter la règle de bon sens qui consiste pour vous à gérer au mieux ce qui doit l’être à court terme et à respecter un moratoire de quelques mois pour le reste. Vous n’y êtes pas tenu légalement certes. Mais au-delà et au-dessus de la loi, il y a l’esprit des lois et cela vous oblige. »

Serons-nous entendu, j’en doute un peu, encore que… les élections arrivent si vite… et que chaque élu doit savoir qu’il aura des comptes à rendre. En tous cas, les Touquettois, leurs électeurs, ne seront pas dupes. De cela au moins je suis certain.

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