ça bétonne haut, très haut, trop haut avenue des Phares
D'abord, il y eut la fermeture des bureaux locaux d'EDF-GDF. Dommage qu'il faille désormais se rendre à Berk où passer de longues minutes d'attente au téléphone pour entrer en contact avec l'une ou l'autre de ces entreprises dites pourtant encore de "service public".
Et puis ce beau et grand terrain (près de 8 000 m2) fort proche du Westminster et de l'avenue Saint-Jean n'allait tout de même pas être laissé aux herbes folles. Qu'en faire? Certains eurent l'idée "saugrenue" d'y construire un parking en hauteur. Sans doute "nature"! Mais l'opération "stationnement contre parking" étant lancée, il fallut remiser l'idée.
Alors quoi de plus simple que de bâtir. Pourquoi pas. On aurait pu regarder le quartier alentour et constater qu'il était fait de villas comportant un étage et donc prévoir d'intégrer dans le site, assez vaste, plusieurs villas de même calibre.
Et bien non. La boulimie immobilière et le laxisme de l'urbanisme municipal se conjuguant, c'est un immeuble - accrochez-vous- de 21,50 m de hauteur qui va être construit. 21,50 m de hauteur, cela fait, en étant généreux au bas mot 7 étages. Ce nouvel immeuble pourra rivaliser avec le phare, juste à côté, qui du coup sera moins visible.
Surtout ce projet, même s'il est conforme aux règles d'urbanisme en vigueur, aujourd'hui, est totalement obsolètes et ne rime à rien du point de vue architectural et urbanistique. On conçoit bien qu'un promoteur soit intéressé par toujours plus de surfaces. On comprend beaucoup plus mal l'attitude de la municipalité qui laisse faire et approuve... serait-ce simplement pour un peu de taxe d'habitation de plus! Et c'est ainsi que le front de mer est devenu ce qu'il est.
Loi littoral : un sondage encourageant
Les citoyens seraient-ils plus sages que leurs élus ? Il y a quoi méditer sur ce sondage-ci*, commandité par le ministère de l’Ecologie.
De la sorte une très large majorité des Français (81%) estiment que la loi littoral a permis "d'empêcher le bétonnage de sites remarquables", mais 70% jugent qu'elle n'a pas suffisamment protégé les côtes
La quasi-totalité des Français (94%) trouvent important que cette loi existe mais 53% jugent qu'elle est mal appliquée (39% estiment au contraire qu'elle est bien appliquée). Pour 79% d'entre eux, en outre, la loi a permis de "concilier un développement économique maîtrisé avec la protection des côtes".
Seuls 4% pensent qu'elle devrait être assouplie, 45% qu'elle devrait être maintenue en l'état mais appliquée avec rigueur et 48% qu'elle devrait être renforcée par des dispositions plus strictes.
C’est un désaveu, pour ne pas dire un camouflet, adressé à tous ceux -élus de communes littorales en tête- qui n’ont de cesse de vouloir « adapter » la loi littoral **.
Ce sondage a été effectué à l’occasion de l’installation d’un « Conseil national du Littoral » où les élus siègent en force –35 sur 72 membres- ce qui a de quoi inquiéter. Inquiétude aussi en entendant le Premier ministre qui, en installant le dit Conseil, a souhaité une "vision plus intégrée entre la protection de l'environnement, l'urbanisation et le développement économique". Dominique de Villepin a demandé aux membres du CNL, "véritable Parlement du littoral", de réfléchir aux "outils à mettre en place pour développer nos espaces littoraux" en vue "d'adapter le droit aux enjeux de l'aménagement" des côtes
On notera cependant avec intérêt, à,l’inverse, que le ministre délégué à l'Aménagement du territoire Christian Estrosi a demandé aux membres de ce Conseil d' "enrayer le bétonnage anarchique des côtes en préservant les espaces naturels de bord de mer et de lutter efficacement contre les initiatives hasardeuses qui ont défiguré le littoral au cours des 50 dernières années". Dont acte.
* sondage CSA sur les Français et la loi littoral réalisé par téléphone, les 3 et 14 juin, auprès d'un échantillon national représentatif de 1.007 Français, d'après la méthode des quotas.
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parmi lesquels, les membres de la mission d'information sur l'application de la loi littoral présidée par Léonce Deprez et composée en outre de Mme Arlette FRANCO et de MM. Jacques BASCOU, Jean-Yves BESSELAT, Maxime BONO, Roland CHASSAIN, Jean-Michel COUVE, Christian JEANJEAN, Jean LASSALLE, Edouard LEVEAU, Daniel PAUL et Jean-Sébastien VIALATTE, Député(e)s.( mis à jour juillet 2006)
Nous visions, paraît-il ,l’excellence … et nous avons atteint la déchéance. Si l’on en croit du moins l’enquête approfondie consacrée par le Nouvel Observateur en ce début d’été au lieux de vacances en France.
Eloquent ! au classement général de ce « palmarès des lieux de vacances en France* », le Touquet arrive carrément en avant-dernière position (31ème sur 32) parmi toutes les stations balnéaires retenues, toutes côtes françaises confondues.
Si en termes de fréquentation et transports, la station parvient à se hisser à la 9ème place et même à la 6ème pour le prix des locations et pour celui de la restauration, elle chute au 20ème rang pour le prix de l’immobilier.
Pour les loisirs, nous voici relégués à la 29ème place (toujours sur 32) et à la 27ème pour la qualité de l’hébergement et de la restauration.
Mais le morceau de choix, en tous cas aux yeux de l’A.S.F.D., c’est le « Palmarès environnement et sécurité » . Qu’on en juge, la station du Touquet est tout simplement lanterne rouge, la 31ème sur 32 !
Mais entrons dans le détail : 19ème rang pour la densité de construction, 29ème rang pour l’ensoleillement (pour le coup, on ne jettera la pierre à personne), 16ème rang pour la délinquance (ce qui rend assez injustifié tout délire sécuritaire de type vidéosurveillance généralisée) mais, voici plus grave, pour la qualité de l’air (dioxyde de soufre, oxyde d’azote, dioxyde de carbone), 27ème rang ; pour la proximité de sites dangereux, 27ème rang également ; et pour la qualité des eaux de baignade, 31ème place. Fermez le ban.
Toute enquête de ce type comporte évidemment une part d’arbitraire (par exemple, le critère de l’ensoleillement !). Il n’empêche, on ne saurait suspecter l’hebdomadaire qui l’a publiée d’une vindicte particulière à l’égard du Touquet ou de sa Municipalité.
Si celle-ci ne peut bien sûr pas grand chose à la présence du soleil, elle est plus directement responsable de la qualité de l’eau et de celle de l’air (qu’attend-on ainsi pour effectivement réguler la circulation automobile, favoriser les transports propres et les énergies non polluantes?). Mais tout ne dépend pas de la Municipalité (ainsi en va-t-il notamment de la qualité de l’hébergement et de la restauration). Il faut aussi que chacun se bouge dans la station… à hauteur de ses responsabilités !
Une chose est claire en tous cas, pour les touquettois et leurs édiles, l’heure n’est certainement pas à l’autosatisfaction et aux plans tirés sur la comète. Davantage de modestie et de retenue siérait à ceux qui portent tant de responsabilités face à un classement si calamiteux.
*Le Nouvel Observateur n°2173 du 29 juin au 5 juillet2006.
(mis à jour juillet 2006)
Pointe Nord: la dune s'effondre... dans l'indifférence municipale...
Voici le spectacle désolant qui s'offre -si l'on ose dire- aux yeux des promeneurs le long de la pointe nord en bordure de l'estuaire de la Canche: des éboulis, des gravas, des amoncellements de débris divers, grosses pierres, morceaux de panneaux en briques, ....censés probablement faire office de remblai. Le tout est surplombé par un chemin piétonnier en partie effondré et protégé par quelques barrières métalliques bancales alors que des enfants s'y promènent et que la sécurité des promeneurs n'est nullement assurée. Bref une calamité pour ce site classé qui est l'un des plus beaux de la station.
Et lorsque l'ASFD fait observer au Maire que la pointe Nord et sa corniche vaudraient d'être mieux mises en valeur, il répond en réaffirmant son projet de port (voir la Pointe Nord menacée par "Port-Touquet"). Alors, la Municipalité attendrait-elle que l'ensemble de la corniche s'effondre pour tenter de mettre en œuvre ses funestes projets? Nous nous refusons à de tels procès d'intention mais demandons fermement à ce que, dans l'urgence, de véritables travaux de consolidation soient entrepris. Bien sûr pour pour valoriser ce site, mais aussi et d'abord pour assurer la sécurité des personnes.
Les services municipaux ont quelque peu consolidé les barrières de protections le long de cette digue et mors de l'entretien de l'ASFD avec Léonce DEPREZ le 3 décembre 2005, celui-ci avait indiqué que des travaux conséquents de consolidation auraient lieu dans quelques mois sous l’égide de l’intercommunalité. Parole verbale jusqu'ici puisque en ce début d'été 2006 la dangerosité s'est accrue avec de nouveaux éboulis au plus près de la route de corniche.
On ne voudrait pas imaginer que la Municipalité laisse les mieux aller a volo dans la très hypothétique perspective du port!
(mis à jour juin 2006)
parking privé, espace public: cherchez l'erreur
Or, il advint que la résidence "Pierre et Vacances" boulevard de la Canche fut rénovée. Rien de surprenant. Et que dans le cadre de cette rénovation, le parking de la dite résidence fut quasiment doublé en surface. Et que ce parking empiéta sur le chemin qui, jusque là, permettait de rejoindre le terrain de concours hippique depuis le boulevard. A preuve ce panneau de bienvenue au parc international de la Canche affiché à côté d'une entrée aujourd'hui barricadée.
Implanter des parkings pour que les voitures ne se garent pas n'importe où, c'est très bien. On souhaiterait même qu'il y en ait davantage -surtout à l'entrée de la station-. En revanche, ce parking-ci, de "Pierre et Vacances", est strictement réservé -avec barrière et contrôle d'accès- aux clients du dit établissement.
Comment cela est-il possible dans le cadre légal? La question est posée aux services municipaux et au Maire.
(mis à jour le 20 août 2005)
Nous avons constaté que les restrictions d’accès à ce parking, qui « mordait » sur l’espace public avaient heureusement disparu. Seul subsiste un panneau ‑anachronique- limitant l'utilisation du parking aux seuls résidents, dont nous souhaitons bien sûr qu’il soit démonté.(entretien de l'ASFD avec Léonce DEPREZ le 3 décembre 2005)
Tout récemment la barrière d'accès a été remise en place et la situation est redevenue pour le moins "anormale". Un courrier de "demande d'explication" adressé au Maire, fin décembre 2005 est resté jusqu'ici sans réponse.
(mis à jour le 29 janvier 2006)
Cette parcelle de verdure plantée de pins et de divers arbustes ne sera pas victime des projets d'urbanisme. Cet espace vert -situé rue Dorothée entre les rues de Paris et de Londres- est entré dans le patrimoine communal le 10 octobre 1961 devait être rendu à nouveau constructible à l'occasion du prochain Plan Local d'Urbanisme.
Au grand dam des riverains qui se sont mobilisés avec l'appui de l'A.S.F.D. . Une entrevue a été demandée par l'Association au Maire du Touquet qui a eu lieu lundi 20 juin.
Au vu tout d'abord du contexte juridique -l'expropriation était destinée précisément à faire de cet espace un jardin public- et peut-être également à la forte mobilisation des riverains, Léonce DEPREZ a fait marche arrière et considère désormais que ce terrain demeurera un jardin public
Ce dont nous ne pouvons tous que nous féliciter.
Morale de l'épisode: Une forte mobilisation et un bon dossier juridique sont les bons ingrédients d'une action fructueuse.
(mis à jour le 23 juin 2005)
Connaissez vous le long de la route qui joint Stella au Touquet, l'avenue François Godin, un hangar professionnel massif à peine masqué par un bouquet d'arbres? Cette bâtisse a fait l'objet d'un permis de construire en bonne et due forme... sur une zone qui l'interdit formellement.
S'en étonnant, l'A.S.F.D. s'est vu répondre par le Maire que le permis en question était assorti de plusieurs réserves, dont justement la plantation d'arbres visant à la dissimuler. Le compte n'y est pas.
Pour l'Association, il n'y avait pas lieu d'accepter la demande de construction d'un tel bâtiment, quand bien même il présente une utilité certaine pour le Golf, et même si la demande émanait du groupe BOISSONAS, un des plus gros acteurs de la vie économique du Touquet.
La question posée est toute simple: sur quelle base légale ou réglementaire ce permis a-t-il été accordé? A cela Léonce DEPREZ, interrogé et ré-interrogé n’a toujours pas répondu.
Même si l'affaire est mince en apparence. Elle est grosse de symboles...
(mis à jour novembre 2004)
protection pour les oiseaux en baie de Canche
La baie de canche fait désormais l'objet d'une mesure de protection spéciale des espèces protégées. En vertu d'un arrêté du ministère de l'écologie et du développement durable, un périmètre assez large de la baie, s’étendant sur une partie des communes de Camiers, Etaples, Lefaux, Le Touquet - Paris-Plage, est désormais zone de protection spéciale FR 3110038 au titre du réseau écologique européen.
Il s'agit essentiellement d'une protection particulière d'espèces d'oiseaux menacées.
(mis à jour le 12 mars 2005)
Association de Sauvegarde de la Forêt et des Dunes de la Côte d'Opale
Palmarès des stations balnéaires: le Touquet en queue de peloton