Compte rendu

L’Assemblée générale ordinaire de l'association s’est tenue ce samedi 25 juillet dans les salons de l’Hippotel.

Elle a été  d’abord l’occasion de tirer un bilan, nuancé, de l’action de la municipalité depuis un an : satisfaction face à l’arrêt de projets antérieurs, jugés néfastes, tels ceux du port envisagé sur la pointe nord ou celui de la concession du stationnement payant en surface en contrepartie de parkings souterrains en centre ville… mais une certaine impatience pour voir se concrétiser de nouvelles réalisations.

En matière de plan de circulation notamment, l’ASFD regrette le manque d’ambition des conclusions de l’étude menée par la ville en 2008.Julien Gouz, éducateur sportif en équitation  a développé devant l'assemblée la problématique des déplacements  à cheval. Tandis que Christian Piérard est revenu sur l'ensemble des problèmes issus de l'étude d'un schéma de circulation.

De fait, placée sous le thème A PIED, A CHEVAL … ET EN VELO,  cette assemblée a longuement débattu de ces problèmes de circulation et mis en avant de nombreuses propositions. Parmi lesquelles une priorité clairement affichée à ces modes de transport doux, pédestre, équestre et cycliste (notamment grâce à des panneaux sur les voies d’accès à la station et une vaste campagne d’information pour favoriser une cohabitation plus harmonieuse entre automobiles, piétons cavaliers et vélos)).

Cette priorité devrait se traduire également au niveau des infrastructures (entretien et signalisation des chemins, multiplication des places de parking à vélos, etc.), et par de nouvelles pratiques, avec des « chevaux-taxis » ou des formules de location quasi-gratuite de bicyclettes.

Au-delà, l’ASFD est convaincue qu’une chance historique se présente pour le Touquet de devenir une référence de tourisme moderne et écologique par exemple en investissant dans un parc de véhicules électriques (cycles et voitures) mis à disposition de façon peu onéreuse.

Cette chance, la station pourrait la saisir également en créant sur la baie de Canche un parc ornithologique à l’égal du SWIN jouxtant Knok-le-Zout en Belgique. Une proposition qui ferait de la préoccupation écologique un atout touristique attractif.

D’autres propositions ont été évoquées, telles la reconstitution, bien sûr à moyen terme, d’une forêt de 1000 ha initiée par le fondateur du Touquet, Dalloz, et sévèrement grignotée au fil du siècle écoulé. Telle également la promotion d’une « architecture contemporaine aux couleurs du Touquet » renouant ainsi avec la tradition avant-gardiste des premiers bâtisseurs de la ville.

Rapport du Président

Chers amis,

Merci de votre présence.

Je tiens tout d’abord à saluer avec une grande émotion une absence, celle de mon ami Jean-Claude BOSTVIRONNOIS qui se tenait à mes côtés toutes ces dernières années et qui nous a quittés en février dernier. Il était secrétaire général de l’ASFD. Nombreux parmi vous et au-delà parmi la population du Touquet sont ceux qui l’ont connu et apprécié notamment lorsqu’il était principal du collège. Il nous manque cruellement. Et je vous remercie d’avoir une pensée pour lui et pour Anne-Marie, son épouse qui a bien voulu accepté de lui succéder au Conseil d’administration de l’ASFD.

Nous voici donc réunis, dans un lieu un peu inhabituel, dans cette salle de l’Hippotel et non pas à la Maison des Associations qui décidément porte bien mal son nom puisqu’il apparaît désormais impossible d’y tenir des réunions entre la location des salles pour des festivités privées, et la réservation de ces salles pour les joueurs de bridge ou d’échecs.

Cette assemblée générale ordinaire est l’occasion de réfléchir collectivement à l’état de l’environnement et de la qualité de la vie sur notre territoire.

Nous sommes à un peu plus d’un an de la mise en place de la nouvelle municipalité, conduite par Daniel Fasquelle.

Au crédit de cette nouvelle équipe, portons un certain retour à la réalité. Autrement dit l’abandon de quelques projets quelque peu pharaoniques du maire précédent qui nous paraissaient tout à fait déraisonnables.

- Côté ancienne petite piste de l’aéroport –j’ai du mal à l’appeler espace nouveau siècle- le rêve pharaonique est mis à la poubelle ; pas d’auditorium et apparemment une seule « résidence hôtelière » encore que le flou règle sur l’état des relations entre la municipalité et le promoteur. Et l’idée en remplacement d’une zone d’habitation plus populaire. Concernant le collège, je reviendrai sur le permis de construire, mais disons que c’est le statuquo.

- Côté parkings, Daniel Fasquelle a eu la sagesse ‑aidée peut-être par la nécessité- de renoncer au scénario proche de l’absurde élaboré précédemment. Pas de parking souterrain donc en centre ville. Du moins dans l’immédiat, la question étant intégrée à une prospective plus générale de la circulation dans la ville.

- Coté pointe nord, également sagesse et nécessité se sont alliés pour sceller, définitivement espérons-le, le sort du projet de port qui mariait allègrement atteinte à l’environnement avec impossibilité juridique et impasse économique.

- De l’autre coté de la commune, apparemment du moins, il n’est plus guère question de lotissement supplémentaire dans les dunes de Mayvillage (Oublions donc WHITLEY 3 qui nous aura bien occupés ces dernières années).

- Enfin, sous la contrainte du Tribunal administratif qui a annulé le permis de construire, la « résidence-service » imaginée place Quentovic a elle aussi été remisée au rayon des fausses bonnes idées.  

Voilà, de façon assez synthétique, quelques uns des soldes de l’héritage effectués depuis un an. Reste à savoir, comme on dit, ce que va faire la municipalité, tant sur l’ancienne petite piste que place Quentovic. Des idées circulent. Le Maire nous a promis de nous consulter. Nous pourrons en débattre tout à l’heure.

Par ailleurs, le projet de Plan local d’urbanisme, peu ou prou lié à tout ceci, a été une nouvelle fois remis en chantier ; un nouveau projet de PLU est donc en cours d’élaboration. Promesse là aussi nous a été faite de nous consulter. Nous sommes bien évidemment disponibles.

Enfin, une étude a été effectuée l’an dernier par un cabinet spécialisé autour d’un schéma de circulation. Christian Piérard y reviendra de manière détaillée dans un instant. En quelques mots, disons cependant que le projet qui en ressort paraît manquer singulièrement d’ambition dans son inspiration et d’envergure dans ses débuts d’application : modification des règles de stationnement en ville, feux clignotants le WE avenue Charles de Gaulle… Il en faudrait manifestement plus et mieux pour penser ce que peut être une ville touristique dans ce 21^ème siècle. Une ville dont chacun sent et dont chacun sait qu’elle devra inévitablement sortir du tout-automobile pour valoriser et favoriser la circulation des piétons, des cyclistes, voire des cavaliers.

Ce n’est pas seulement pour faire un clin d’œil de cinéphile que nous avons souhaité placer cette assemblée générale sous le thème « A pied, à cheval … et à vélo ».

Nous sommes tous piétons et sans doute pour beaucoup promeneurs, voire randonneurs. Et l’on ne peut que déplorer une fois de plus la médiocrité de la signalisation des chemins et des itinéraires, ne serai-ce qu’en forêt.

Pour ce qui est des cavaliers, Julien Gouz, notre fils, éducateur sportif en équitation qui officie dans l’immédiat au centre équestre du Touquet, évoquera tout à l’heure les vicissitudes des sentiers  équestres.

Et nous parlerons bien sûr avec Christian de la priorité absolue qu’il conviendrait de donner à la circulation à vélo.

Comme nous l’avions affirmé l’an dernier lors de la campagne électorale municipale, une chance historique se présente pour une station touristique comme Le Touquet, celle de devenir la référence d’un tourisme de haute qualité, fondé sur une grande modernité (par exemple des véhicules, cycles ou voitures, électriques en location).

Un tourisme qui prendrait en compte les impératifs environnementaux de façon exemplaire et en ferait un atout attractif plutôt qu’une contrainte subie.

Cela devrait se traduire notamment par une « révolution culturelle » en matière de circulation, par des exigences qualitatives accrues en matière d’architecture et par une valorisation accrue des atouts naturels de la station. Songeons à la pointe Nord qui pourrait devenir un petit paradis de nature –Philippe Motte l’évoquera dans un moment- ou à la nécessité de redonner du lustre et du volume aux forêts du Touquet et alentours.

Face à des perspectives comme celles-ci, l’action municipale en cours paraît bien pâle, j’allais dire pâlichonne. Même si sous l’impulsion de Jérôme de Alzua, la qualité architecturale des nouveaux projets soumis à permis de construire tend à remonter, même si dans nos quelques dialogues avec Daniel Fasquelle, celui-ci ait montré d’une grande disponibilité d’esprit vis-à-vis de nos idées.   

Nous attendons avec intérêt la suite, dans les actes.

De même que nous attendons la concrétisation de quelques engagements pris devant nous, à commencer par la remise en état de la berge des rives de la Canche, côté pointe nord. Les barrières longeant la rive ont été consolidées, certes, mais la berge elle-même menace toujours de s’effondrer.

Disons maintenant quelques mots des activités de l’ASFD au cours de cette dernière année.

Notre association, vous le savez sans doute, a obtenu gain de cause dans notre recours devant le tribunal administratif de Lille sur la légalité du permis de construire du collège. De fait, depuis novembre dernier, ce collège n’a plus de permis de construire, plus d’existence légale en quelque sorte.

L’annulation a été acquise sur deux motifs de forme : la tenue en violation des procédures légales de la commission départementale de sécurité et l’absence de révision du plan d’exposition au bruit de l’aéroport en préalable à la délivrance du permis par le préfet. Pour autant nous aurions souhaité que le permis fût annulé plutôt pour outrage à l’intelligence (implanter un collège à 150 m d’un aéroport en activité est tout de même absurde), mais ce délit n’existe pas, hélas, en droit positif français.

Le fait est que cette annulation a fait grand bruit dans le landernau touquettois et a renforcé, s’il en était besoin, le crédit de notre association comme chevalier blanc de l’environnement.

Cela étant, il n’est pas dans notre intention de requérir la démolition du collège, ce qui pénaliserait les collégiens et leurs professeurs, pas plus que nous n’engagerons le fer contre un éventuel nouveau permis pour ce même collège.

Le Conseil d’administration s’est réuni une demi-douzaine de fois cette année. Trois rencontres, je l’ai déjà évoqué, ont eu lieu entre le Bureau ou moi-même et Daniel Fasquelle et ses collaborateurs. Des rencontres dans un bon climat, beaucoup d’écoute de la part de nos interlocuteurs et quasiment pas de point de friction ou d’opposition. Voilà qui nous change des années passées. Mais en même temps, derrière ces rencontres sympathiques, fort peu d’avancées concrètes jusqu’ci.

Voilà. Je vais conclure sur le souhait quasi rituel de voir affluer les candidatures pour nous rejoindre au Conseil d’administration.

Cette association est la vôtre. Nous tentons de la faire vivre au plus près de vous par notre site internet www.letouquet-asfd.fr mais c’est vrai nous manquons un peu de retours de votre part. Donc si l’ASFD vous motive –vote présence ici en apporte le témoignage- n’hésitez pas à rejoindre ce Conseil qui tient des réunions toujours placées sous le signe de l’amitié.

Enfin je vous remercie bien sûr de votre attention.

 Sylvain GOUZ

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A.  S.  F.  D.

Association de Sauvegarde de la Forêt et des Dunes de la Côte d'Opale

aG 2009

Compte-rendu de la réunion

Rapport du Président

Revue de presse

Le vélo au Touquet (Ch.PIERARD)

Sommaire

 

Des « vélib » et des voitures électriques dans la station balnéaire ?

mercredi 29.07.2009, 04:46 - La Voix du Nord

Les membres de l'ASFD souhaitent que Le Touquet devienne un modèle en matière d'environnement.

L'Association de sauvegarde de la forêt et des dunes du Touquet existe depuis les années 1980. Samedi, Sylvain Gouz, son président, a mené les débats de l'assemblée générale annuelle. Il s'est dit satisfait d'être mieux écouté par l'équipe municipale de Daniel Fasquelle, mais souhaite maintenant des actions afin de faire de la commune un modèle en matière d'environnement.

Samedi, Sylvain Gouz, président de l'Association de sauvegarde de la forêt et des dunes du Touquet et de la Côte d'Opale (ASFD), en a présidé l'assemblée générale. Il agit, soutenu par une centaine d'adhérents, dans le but d'améliorer la qualité de vie au Touquet en abandonnant peu à peu le « tout voiture ». « Nous sommes les chevaliers blancs de l'environnement ! », a-t-il précisé.

Parmi les points soldés cette année, il s'est félicité de l'annulation du permis de construire du collège du Touquet et de l'abandon des projets de résidences hôtelières et d'auditorium sur ce même secteur. «  L'outrage à l'intelligence aurait été de rigueur », a lancé Sylvain Gouz, «  car construire un collège à quelques mètres d'un aéroport en activité, c'est absurde ! » Il s'est également réjoui de l'abandon des plusieurs projets : celui des d'aires de stationnement dont la gestion aurait été confiée à des opérateurs privés, celui de l'extension du domaine de Whitley et celui de la construction d'un port.

Enfin les membres de l'association attendent un contact de la municipalité afin d'étudier un nouveau projet d'aménagement de la place Quentovic, ainsi que pour la remise en chantier du plan local d'urbanisme (PLU).

Plus de vélos

Les propositions de l'ASFD concernent principalement la circulation dans la ville. À terme, Sylvain Gouz et son équipe souhaiteraient que la station devienne un modèle d'architecture, de protection de la nature et de la cohabitation des différents modes de circulation.

Pour cela, il serait indispensable, selon eux, d'améliorer la sécurité et le confort des sentiers équestres, notamment par l'aménagement des intersections et une meilleure information des automobilistes.

De même pour les pistes cyclables, dont certaines demandent à être améliorées (front de mer) ou à être créées (centre ville et liaisons inter-cités). À terme, l'ASFD souhaiterait que la municipalité mette en place un système de « vélib » dans la station ainsi qu'une location de voitures électriques.

Enfin, les participants ont évoqué l'idée de création d'un parc ornithologique sur la baie de Canche qui ferait de la préoccupation écologique un atout touristique attractif. •

> Rens. : www.letouquet-asfd.f

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