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A.  S.  F.  D.

Association de Sauvegarde de la Forêt et des Dunes de la Côte d'Opale

 

 

 

 

 

 

 

a.g. 2006: rapport du président

 

                         

                                             

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ASSEMBLEE GENERALE DU 15 AOÛT 2006

RAPPORT DU PRESIDENT

ASSEMBLEE GENERALE DU 5 AOUT 2006

Rapport moral du président

Cette année qui nous sépare de notre précédente assemblée générale a été fertile en événements pour l’ASFD.

Voici un an nous étions dans l’attente du verdict du procès en correctionnel du promoteur Michel Denis dans l’affaire Whitley 3. Attaché à l’intégrité du patrimoine dunaire, l’ASFD, vous le savez s’était portée partie civile à cette action intentée, faut-il le rappeler par le ministère public.

Comme vous le savez, Michel Denis a été relaxé du chef de construction sans permis de construire. Et le procureur de la république n’a pas jugé utile de faire appel de ce jugement. Dont acte.

Sans m’étendre trop sur le sujet –qui finirait par lasser les meilleurs esprits- je note simplement que le tribunal correctionnel de Boulogne n’a pas eu à trancher la question de savoir si la zone était ou non protégée par la Loi Littoral. La question ne lui a pas été posée; elle n’est d’ailleurs pas de sa compétence directe. Pour nous, il reste certain que, protégée par la  loi Littoral, cette zone demeure bel et bien inconstructible.

Depuis ce jugement, voici près d’un an, Michel Denis n’a pas formulé de nouvelle demande de permis de construire, et même si, j’y reviendrai, Léonce DEPREZ continue de vouloir réaliser WHITLEY 3, l’un comme l’autre paraissent en position d’attente sur ce dossier…

Loi littoral et dunes, encore, nous nous sommes mobilisés, de façon symbolique mais non anodine autour d’un permis de construire en particulier, celui accordé aux époux ROUSSEL, pour un terrain que venait de leur vendre la municipalité, terrain précisément situé en bordure des dunes, près de l’allée des Argousiers.

Je n’entre pas dans les détails. Outre que le secteur est ou non dans le périmètre couvert par la loi, l’adresse mentionné au permis de construire apparaissait erronée celui-ci ne disposait pas d’une largeur sur rue de 15m. En fin la délibération du conseil municipal ayant autorisé la cession de ce terrain faisait l’objet d’un recours au tribunal administratif. Nous avons donc formulé un recours gracieux au près du Maire. Recours rejeté par lui, ne trouvant recevable aucun des arguments développés. Que faire ? Ayant pris conseil auprès de différents experts, nous avons considéré que le flou entourant le périmètre de la loi littoral à cet endroit précis rendait incertain un recours devant le tribunal…

Evoquons encore, au titre des événements marquants de la période, le nouvel épisode de la sinistre comédie de l’enduro. Le millésime 2005 devait être le dernier, craché, juré… et même voté par le conseil municipal. Et après une belle volte face voici qu’on nous annonce la cuvée 2006, assorti de deux engagements solennels : pas un spectateur dans les dunes, pas de camping sauvage dans les espaces boisés au nord de la station. Deux engagements évidemment intenables –sauf recours à l’armée !!- et donc deux engagements non tenus. Il y eu bien sûr des milliers de spectateurs dans les dunes –la destruction et la replantation d’année en année des oyats et des argousiers sont digne du sapeur Camembert- tandis que quelques dizaines d’arbres autour du bd de la canche ont servi à alimenter des feux de joie. Sans oublier la destruction partielle du parcours de cross équestre. Bref, une vraie réussite. Et si les dégâts pour l’environnement ne furent pas plus importants, c’est parce que l’enduro a attiré un peu moins de monde… Décidément, à constater le nombre d commerçants qui avaient baissé leurs rideaux comme toutes ces dégradations, force est de considérer que l’enduro est contre-productif pour l’environnement et ne profite ni aux touquettois ni à l’image du Touquet.

Ceci nous amène à évoquer nos rapports avec la municipalité. Rapports empreints de la plus grande civilité de notre part et disons d’une retenue indéniable à notre endroit de la part de la municipalité. Ainsi il ne nous a pas fallu moins de deux courriers recommandés à la mairie, plus une au Président de la Commission d’accès aux documents administratifs dite CADA et enfin une décision de celle-ci en notre faveur pour obtenir copie de trois malheureux documents liés au permis de construire Roussel… sans commentaire.

Rapports avec le Maire plus précisément. Pour le coup, à l’automne dernier, c’est à notre initiative que nous avons été invité à une rencontre dans le bureau de Léonce DEPREZ. Je ne reviens pas sur cet entretien dont chacun d’entre vous a eu la synthèse. A ceci près que, sur un point précis, nous avions cru avoir eu gain de cause et nous avons été floués. Il s’agit du parking de l’établissement PIERRE ET VACANCES, Bd de la Canche. Ce parking, privé et dont l’accès est contrôlé, empiète de quelques centaines de mètres sur l’espace public nous l’avions signalé au maire en amont de notre rencontre et… miracle, à ce moment là, la barrière qui limite l’accès avait été démontée. Cela avait permis au Maire de célébrer devant nous le caractère intangible de l’espace public.

Il a fallu déchanter, la dite barrière a été remontée et cette « morsure » sur l’espace public demeure. Un courrier, puis un autre ont été adressé au Maire sur le sujet. Pas de réponse. La Mairie ne répond plus.

Une petite chose, diront certains. Sans doute l’enjeu concret de cet empiètement n’est-il pas comparable à ce qui se prépare sur l’ancienne petite piste -excusez-moi, j’ai du mal à dire « espace nouveau siècle »- ou à ce que serait le néfaste projet de port sur la pointe Nord. Mais nous sommes convaincus de vivre dans un état de droit et nous n’arrivons pas à comprendre par quel mécanisme le « principe de l’intangibilité du domaine public » peut ainsi être battu en brèche.

Je reviens à nos rapports avec le Maire. Je veux à ce propos insister sur la philosophie qui nous anime.

Nous avons un objet social, fixé par nos statuts « la sauvegarde des sites naturels et en particulier des espaces boisés, des dunes, de l'estuaire de la Canche et d'une manière Générale la défense de la Qualité de la vie et de l'environnement». C’est l’alpha et l’oméga de toutes nos actions.

Autant dire que nous ne sommes pas pour ni contre Léonce DEPREZ ou la Municipalité. Lorsque celle-ci entreprend la rénovation de la voirie en centre ville on est plutôt sur de l’approbation, lorsqu’on met en service des navettes, on ne peut qu’être favorable au principe, lorsque le Maire se dit plutôt d’accord avec l’idée de replanter une forêt à proximité du Touquet, on ne peut que s’en féliciter.

Mais face à l’opération d’urbanisation de grande ampleur qui semble se développer sous couvert de l’implantation d’un futur collège -j’allais dire d’un aéro-collège comme on dit aéroport- nous ne pouvons qu’être inquiets. Et tout autant lorsque est évoquée la nébuleuse du port en plein milieu de la pointe Nord. Un projet probablement mort-né mais qui remettrait en cause toute l’écologie systémique de la baie de Canche si par malheur il devait être mis en œuvre.

Ni pour ni contre et surtout pas sur le même terrain que le Maire et son équipe. Nous, je parle en mon nom et en celui des membres du conseil d’Administration, ne sommes candidats à aucune élection. Chacun bien sûr est libre de ses opinions et de se prononcer individuellement pour tel ou tel, il ne saurait le faire au titre de l’ASFD. Nous n’ambitionnons qu’un rôle au Touquet celui de réfléchir à la protection de l’environnement et de promouvoir de façon positive le développement durable.

En ce sens, nos propositions, nos idées, nous les mettons très volontiers au service de qui voudra s’en servir. Plus précisément nous les soumettrons aux principaux candidats aux futures élections, à commencer par les élections législatives. Nous poserons aux candidats à la députations quelques questions simples, sur les transports et les énergies propres, sur la gestion de l’eau et notamment les stations d’épurations défaillantes, sur la loi Littoral et leurs intentions à ce sujet en tant que futur député.

Un mot à ce sujet, -mais nous pourrons en reparler-, selon un tout récent sondage commandité par le Ministère de l’Ecologie, seuls 4% des Français sont d’avis qu’il conviendrait d’assouplir la loi Littoral. Pas de chance, le Maire du Touquet est à la pointe de ce combat ultra minoritaire pour édulcorer les contraintes de la loi.

Nous ferons donc le tour des candidats. Nous leur demanderons des réponses claires à des questions qui le seront tout autant et nous rendrons tout cela public. A chacun de juger ensuite.

Bien sûr nous ferons de même et de façon plus précise et plus pressante à l’approche des élections municipales.

Voilà. Je n’ai pas traité l’ensemble des sujets qui nous occupent dans ce rapport. Dans un instant, nous reviendrons brièvement sous forme de courts exposés suivis de débats sur deux questions saillantes, les vicissitudes qui entourent le projet de collège que nous décrira Jean-Claude BOSTVIRONNOIS, et puis les risques engendrés par le projet irréaliste de port que je développerai dans un instant.

Mais aussi, dans le droit fil de ce que je viens d’évoquer, les propositions que nous avons mûri et que nous vous demanderons de soutenir. C’est Philippe MOTTE qui vous les exposera puis nous en discuterons de manière ouverte.

Et puis d’autres questions seront sans doute évoquées, par exemple, le fâcheux palmarès des stations balnéaires dressé par le Nouvel Observateur. Fâcheux pour le Touquet qui arrive en queue de peloton notamment pour ce qui concerne l’environnement, la pollution, la qualité des eaux de baignade. Nous sommes là aux antipodes de l’EXCELLENCE. On ne peut que s’en désoler.

En conclusion, je veux tout d’abord vous remercier de votre présence ce soir, de votre suivi, en tous cas pour ceux qui circulent sur internet. Notre site a enregistré plus de 3 000 visites depuis un an. Merci de vous y rendre, c’est notre plus sûr moyen de liaison.

Des remerciements également aux membres de notre Conseil d’administration qui tout au long de l’année -le conseil a été réuni à sept reprises- nous ont apporté leurs réflexion, leurs informations, leurs soutien. Sans oublier plus particulièrement les membres du Bureau, Roger RAMBAUD, Jean-Claude BOSTVIRONNOIS, Philippe MOTTE et Mireille HINTZBERGER qui, pour cause de déménagement vers l’est doit renoncer à ses fonctions de trésorière.

Mais j’ai tout de même une requête à formuler auprès de vous. S’il vous plaît soyez un peu plus actifs. Cela veut dire écrivez-nous, par poste ou par e-mail, qu’importe. Donnez-nous des informations, apportez-nous des idées. Nous sommes preneurs. L’ASFD c’est vous tous.

Et puis enfin aidez cette Association à grossir, encore autrement dit à peser davantage. A ce jour nous sommes plus d’une centaine de membres, ceux qui sont ici ce soir et ceux qui n’ont pu l’être et se sont fait représenter. Vous trouverez sur la table, là-bas des bulletins d’adhésion. Chacun d’entre vous a sans doute en tête une ou deux personnes susceptibles de nous rejoindre.

Par avance merci.

 

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